Du Bac à la Fac
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Pour accéder à l’Enseignement Supérieur il est nécessaire d’obtenir le Bac. Oui, mais quel Bac ? Technologique ? Professionnel ? Général ? Avec quels enseignements de spécialité ? Autrement dit, c’est déjà se poser la question : pour faire quoi après ?
Nul besoin à ce stade d’enfermer l’élève dans un projet définitif… mais se poser les bonnes questions permet de grandir et, souvent, de donner du sens à ses études, à ses apprentissages, de se motiver pour travailler, de constituer son dossier stratégiquement… en vue d’une filière d’études supérieures.
Ce premier choix est déjà source de stress ! Une seule règle à suivre : ouvrir l’éventail des possibles au maximum pour se donner le choix !
Le choix de poursuivre sur son idée initiale… le choix de changer d’avis… Pour cette raison, la plupart des élèves choisissent un Bac général.
Pourtant, certains Bacs technologiques voire Professionnels offrent des perspectives d’intégration à l’enseignement supérieur aujourd’hui très larges. Savez-vous qu’on peut intégrer des classes prépa spécifiques après un Bac technologique ? Les formations bougent, les réformes sont nombreuses. CONNECT’Orientation décrypte l’information pour vous.
Lorsqu’on observe l’organisation des études supérieures en France, il y a de quoi être perdu ! Des sigles nombreux et complexes, des règles et des usages parfois inattendus, des études dans des établissements de profils et de statuts différents ! CONNECT’Orientation vous aide à comprendre le système de l’enseignement supérieur, vous alerte sur les modalités de sélection incontournables et vous informe sur l’essentiel !
> Les établissements supérieurs
Publics ou privés, sous tutelles variées, en France ou installés à l’étranger, regroupés par région, par branches professionnelles, labellisés, accessibles directement après le bac, conduisant à différents diplômes, associés ou non à la recherche… les établissements d’enseignement supérieurs sont très nombreux, parfois spécifiques, permettant ainsi aux bacheliers de poursuivre leurs études supérieures. On trouve ainsi les Universités avec leurs différentes composantes, Instituts et Écoles internes, les grandes écoles, les écoles spécialisées, etc.
> Parcours et crédits ECTS
Les formations de l’enseignement supérieur sont organisées sous forme de Parcours. Chaque étudiant construit SON parcours en fonction de ses choix et de son projet professionnel. Chaque année de formation est découpée en deux semestres et chaque semestre en unités d’enseignement (UE).
Chaque unité d’enseignement (UE) permet de capitaliser des ECTS (European Credits Transfer System). Il s’agit d’un système de point permettant de faciliter les échanges européens ou entre filières : chaque étudiant peut acquérir des ECTS dans son établissement d’origine et aussi dans l’établissement dans lequel il poursuit ses études à l’étranger.
Attention : les ECTS sont attribués aux étudiants qui réussissent leurs examens !
Chaque UE validée permet de capitaliser des ECTS. Ainsi si vous souhaitez vous réorienter ou étudier ailleurs, vous ne perdez pas les points obtenus.
> Organisation des études
Dans le supérieur, il y a des Cours Magistraux (CM ou Amphis), des Travaux Dirigés (TD) et des Travaux Pratiques (TP).
TD et TP sont toujours obligatoires… Assister à tous les cours permet d’augmenter ses chances de réussite.
Dans les écoles ou les formations en IUT, BTS ou CPGE, tous les cours sont obligatoires !
> Examens
Toutes les formations (même les classes préparatoires aux concours des grandes écoles) distinguent le contrôle continu et le contrôle final.
En TD ou en TP, les étudiants sont interrogés régulièrement à l’écrit ou à l’oral. Les notes ainsi obtenues font partie du contrôle continu. Le contrôle continu participe à l’évaluation générale (selon un pourcentage connu à l’avance).
En fin de semestre, les étudiants passent des examens appelés partiels. Ces examens portent généralement sur les CM mais s’appuient aussi sur le travail complémentaire réalisé en TD et en TP. Les notes des partiels sont un contrôle terminal.
Pour valider l’UE, il faut avoir obtenu la moyenne (contrôle continu coefficienté + contrôle terminal)
À l’Université et dans la plupart des écoles, il est prévu une session de rattrapage selon un examen sur le modèle du contrôle final. En principe, l’étudiant conserve sa note de contrôle continu (qui ne se rattrape pas).
Toute UE validée est définitivement obtenue.
1 année d’études = 60 ECTS
Licence = 180 ECTS
Master = 180 + 120 ECTS
La Licence
→ La licence universitaire se prépare à l’Université en 6 semestres : 3 années d’études L1, L2 et L3.
Elle est ouverte aux étudiants bacheliers.
Toutes les dénominations de Licence sont réparties dans les domaines suivants :
- Arts, lettres, langues
- Droit, économie, gestion
- Sciences humaines et sociales
- Sciences politiques
- Sciences, technologies
- Santé
- Sport (STAPS
284 800 nouveaux bacheliers sont inscrits en première année de cursus licence à l’université
→ Au cours de la licence générale, l’étudiant aborde des connaissances disciplinaires, une formation linguistique, des compétences transversales (expression écrite et orale, outils numériques…), des connaissances préprofessionnelles (connaissances des métiers, projet professionnel) et un stage (obligatoire ou facultatif). Chaque étudiant choisit son rythme et construit son parcours en fonction de son projet :
★ au cours de la L2, vous pourrez choisir une préprofessionnalisation conduisant par exemple vers une licence professionnelle.
★ les ECTS permettent de construire votre parcours avec un ou plusieurs semestres à l’étranger.
À l’issue de la licence universitaire, plusieurs possibilités : insertion professionnelle, poursuite d’études en Master ou concours de recrutement (concours administratifs, concours de l’enseignement, concours d’entrée dans les écoles d’ingénieurs ou de commerce…)
La licence est un diplôme reconnu dans toute l’Europe :
la poursuite d’études peut aussi être envisagée à l’étranger !
→ La licence professionnelle prépare à un métier dans un secteur d’activité spécifique. Il existe plus de 2 000 dénominations de licence professionnelle dans différents établissements (IUT, Université, parfois des Lycées, écoles spécialisées, etc.). La licence professionnelle est une formation tournée vers l’insertion professionnelle :
★ la moitié des intervenants sont des professionnels
★ les stages sont longs
★ les relations entre l’établissement et la branche professionnelle sont constantes : participation des professionnels aux recrutement des étudiants, aux enseignements, aux jurys, aux comités de pilotage, etc.
L’entrée en licence professionnelle suppose d’avoir validé un Bac + 2 (120 ECTS) ou de passer par une validation des acquis professionnels (VAP). La VAP est différente de la validation des acquis et de l’expérience (VAE). Elle dispense l’étudiant du diplôme exigé pour l’inscription dans un cursus et facilite le retour aux études.
Le taux de réussite en licence professionnelle est supérieur à 80%.
Le taux d’employabilité est très bon. La poursuite d’étude n’est pas la finalité mais reste un choix possible.
Le Master
Le Master est à la fois un diplôme (Diplôme National de Master) et un grade de l’espace européen de l’enseignement supérieur. Il est le grade qui valide la fin du deuxième cycle universitaire. Attention : le grade de Master est aussi attribué à des diplômes qui ne s’appellent pas Master ! Par exemple le titre d’Ingénieur confère le grade de Master. Il ouvre ainsi la voie vers la recherche.
Le Master est accessible aux détenteurs d’une Licence ou d’un niveau Licence validé par VAE. Le Master valide un niveau Bac + 5. Il est attribué par les universités, les écoles de commerce ou les écoles d’ingénieurs. Les contenus des enseignements sont validés par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Au cours des deux années de Master, l’étudiant approfondit des enseignements théoriques, méthodologiques et appliqués. Il réalise un ou plusieurs stages (en entreprise ou en laboratoire de recherche) et s’initie à la recherche, sanctionnée par un mémoire et d’autres travaux personnels. L’étudiant de Master doit valider l’aptitude à maîtriser au moins une langue étrangère.
Les deux années d’études de Master confèrent 120 ECTS et sont découpées en 4 semestres. Le nombre d’ECTS crédités dans chaque module dépend de la charge de travail demandée à l’étudiant : stage, travail personnel, etc.
Attention : Valider la première année de Master (M1) n’est ni un grade ni un diplôme.
L’admission en Master est soumise à une sélection : aujourd’hui, la sélection est difficile et il est indispensable de bien se préparer. CONNECT’Orientation peut vous aider.
Le Master est un diplôme professionnalisant fortement apprécié sur le marché de l’emploi.
Il est requis pour l’exercice de nombreuses professions réglementées :
psychologue, administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires, avocat, ingénieur territorial, notaire, professeur etc.
> Vous possédez un diplôme obtenu à l’étranger ?
Sept professions (architecte, chirurgien-dentiste, infirmier en soins généraux, médecin, pharmacie, sage-femme, vétérinaire) bénéficient d’un système de reconnaissance automatique des qualifications professionnelles d’un pays à l’autre. En dehors de ce cadre, chaque demande est examinée par une commission incluant des professionnels.
(Source Ministère de l’Éducation nationale de l’Enseignement supérieur et de la recherche)
> ENIC-NARIC France
Le centre ENIC-NARIC (European Network of Information Centres – National Academic Recognition Information Centres) France est le centre français d’information sur la reconnaissance académique et professionnelle des diplômes.
Il établit des attestations pour un diplôme(s), des études, une formation obtenu(s) à l’étranger. Il informe sur les procédures à suivre pour exercer une profession réglementée. Il renseigne sur la reconnaissance des diplômes français à l’étranger.
Le grade de Master permet de solliciter une inscription en doctorat auprès des écoles doctorales.
Le Master facilite la mobilité internationale : au sein du cursus, les étudiants sont encouragés à effectuer une période de mobilité internationale. L’objectif est de consolider l’apprentissage d’une ou plusieurs langues étrangères. Ainsi, des diplômes communs à deux universités (une française et une étrangère) existent dans le cadre de partenariats internationaux.
Les labels de la Conférence des Grandes Écoles (CGE)
Les labels des grandes écoles existaient bien avant le Master ! Elles proposaient un Mastère attestant d’une formation en Grande école de niveau Bac + 4 ou Bac + 5.
> Mastère Spécialisé (MS)
Le MS est une marque collective déposée par les écoles regroupées au sein de la CGE. Il existe aujourd’hui 390 programmes de Mastère Spécialisé dans différents secteurs dont 75 délocalisés dans 29 pays différents. Pour être accrédités, les cursus sont évalués sur leur adéquation avec les besoins professionnels, le volume horaire et la durée de la formation, l’obligation d’effectuer une mission en entreprise et de soutenir une thèse professionnelle.
Un quart des diplômés sont étrangers. La moitié des diplômés sont en école d’ingénieurs. L’autre moitié en écoles de management.
> Le Mastère en Sciences (MSc)
Le label MSc est une marque collective déposée. Il s’adresse essentiellement à des étudiants étrangers désireux de parfaire leur formation dans une grande école française (Conférence des Grandes écoles). Il existe aujourd’hui 76 Msc accrédités dans 29 écoles membres.
La vocation est l’approfondissement et la recherche. Le Msc est dispensé pour au moins 50% dans une langue étrangère. Il prévoit une mission en entreprise ou en laboratoire d’au moins 4 mois et débouche sur la soutenance d’un mémoire de recherche.
Certaines écoles privées ont en effet introduit dans l’intitulé de leur formation à bac + 4 ou Bac + 5 le terme non protégé de Master professionnel ou de Mastère reprenant des intitulés anglo-saxons…
Les conseils CONNECT’
- L’absence de reconnaissance de la CGE ou de l’état n’est pas forcément synonyme de mauvaise qualité.
- Certains programmes nouvellement créés sont en cours de labélisation et d’accréditation.
- Renseignez-vous ! Notamment sur les poursuites d’études, les critères de recrutement, la reconnaissance de la formation par d’autres établissements, les partenariats avec les entreprises, la qualité des professeurs, la présence de laboratoires de recherche, les partenariats avec des universités étrangères, le taux de réussite, l’insertion professionnelle des diplômés… etc.
La dernière enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés Master montrent que 38% poursuivent leurs études (MENESR, l’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, avril 2010 : chiffres ministère enseignement supérieur).
Parmi les diplômés sur le marché de l’emploi : 90% sont en emploi – salaire net médian à 1 900 €. Les conditions d’embauche pour les titulaires d’un Master en Droit-Economie-Gestion et Sciences-Technologies-Santé sont plus favorables que ceux de Sciences Humaines et Sociales et de Lettres-Langues-Arts.
Le Doctorat
En France, le grade de docteur est le plus élevé des grades universitaires. C’est le troisième cycle des études supérieures. Le doctorat est conféré, en principe, après trois années de recherche postérieures à l’obtention du grade de master et à la suite de la soutenance d’une thèse portant sur la réalisation de travaux scientifiques originaux.
Les doctorants effectuent leurs travaux sous le contrôle et la responsabilité d’un directeur de thèse rattaché à l’école doctorale. Au cours de la préparation de leur thèse de doctorat, les doctorants doivent généralement suivre des formations d’accompagnement et/ou participer à des enseignements, séminaires, missions ou stages organisés dans le cadre de l’école doctorale.
La soutenance du travail de recherche est plus la reconnaissance de la valeur du travail effectué qu’une épreuve classique. La soutenance est cependant éprouvante et la maîtrise de l’oral est une compétence à démontrer. Plusieurs mentions peuvent être décernées : honorable, très honorable, très honorable avec félicitations et dans le domaine médical, des médailles.
Le doctorat est le grade universitaire généralement nécessaire pour devenir maître de conférences ou chercheur dans un établissement public. Il permet aussi de travailler dans le privé même si la présence de docteurs dans le secteur privé reste moins fréquente en France que dans les pays anglo-saxons.
Les autres diplômes de docteur
Leurs titulaires sont appelés docteur bien que leur diplôme ne confère pas le grade de docteur ! Ils sont obtenus à la fin d’études longues, un mémoire (thèse d’exercice) et une soutenance.
→ Docteur en médecine
→ Docteur en chirurgie dentaire
→ Docteur en pharmacie
→ Docteur vétérinaire
Brevet de Technicien Supérieur (BTS)
Le BTS est un diplôme national qui se prépare en deux ans après le Bac. C’est un diplôme de niveau III obtenu à la suite d’un examen auquel la moyenne requise est de 10/20.
Le BTS est accessible par une formation en lycée (public ou privé), par l’apprentissage, par la formation continue (possibilité de valider les acquis et l’expérience VAE).
Il existe plus d’une centaine de spécialités tertiaires, industrielles ou agricoles. Dans ce cas, le diplômé est le BTSA et il est rattaché au Ministère de l’agriculture et se prépare dans les lycées agricoles notamment.
La finalité du BTS est l’entrée dans la vis active mais la poursuite d’études est envisageable :
en Licence professionnelle
en Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) Adaptation Technicien Supérieur (ATS) en 1 an
en école d’ingénieur par un concours
à l’Université sur dossier et entretien.
Profil des élèves
Plus de 130 000 élèves sont inscrits chaque année en BTS, un tiers dans la production et deux tiers dans les services.
33% ont un bac technologique, 19% un bac général, 27% un bac professionnel et les autres viennent de l’université ou sont en reprise d’études.
74% réussissent au BTS soit 77% des bacs technologiques, 85% des bacs généraux et 60% des bacs professionnels.
(Sources DEPP, repères et références statistiques 2014)
Employabilité
L’employabilité des titulaires du BTS est largement supérieure aux détenteurs d’un Bac professionnel : 60 à 90% selon les secteurs contre 47% au niveau du Bac professionnel.
Employabilité : santé (91%), technologies industrielles (87%)… secrétariat (65%)
(Sources DEPP, note d’information n°9, avril 2014)
Bachelor Universitaire Technologique (BUT) depuis la rentrée 2021 !
Le BUT est un diplôme national en 3 ans d’études dans les Instituts Universitaires Technologiques (composantes de l’Université). Ce Bachelor est une formation très demandée (donc sélective) :
> pour ses enseignements universitaires de qualité reconnus par les entreprises. L’offre couvre une large palette d’activité dans les domaines secondaire et tertiaire.
> pour sa gestion pédagogique : travail au sein d’une classe, en petits groupes, en mode projet avec contrôle continu et pédagogie adaptée… stages et projets en entreprise : 600 heures de projet tutoré ainsi que 22 à 26 semaines de stage.
> pour ses relations solides avec les entreprises : stages et projets tutorés, participation des professionnels à la conception des programmes, des enseignements et des évaluations, développement de formations en alternance.
Ce nouveau parcours en 3 ans permet d’obtenir le grade de licence avec la possibilité de se réorienter dès la 2e année grâce au jeu des passerelles. Le bachelor universitaire de technologie s’appuiera, pour deux tiers du volume d’heures, sur un programme national et pour un tiers sur des adaptations locales permettant ainsi de prendre en compte l’environnement local et la réalité du monde professionnel. Les spécialités existantes déjà dans le cadre du DUT seront conservées.
113 IUT sont répartis sur toute la France favorisant un enseignement supérieur de proximité et un ancrage économique territorial. Les IUT offrent la possibilité de stages à l’étranger ou de poursuite d’études dans les universités étrangères.
Profil des étudiants
Près de 120 600 étudiants (+0,7%) sont inscrits en première année (2019).
50% de Bac technologiques devraient être accueillis en BUT,
Une petite moitié d’entre eux a choisi une spécialité de la production (génie électrique et informatique industrielle, génie mécanique, etc.). L’autre moitié a choisi une spécialité de services (gestion des entreprises et des administrations, techniques de commercialisation, etc.)
Source DEPP, repères et références Statistiques)
Employabilité et poursuite d’études
3/4 des titulaires du DUT poursuivent leurs études après l’obtention de leur diplôme.
Les diplômés occupent des postes de niveau cadre ou professions intermédiaires.
(Source, MENESR, l’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France)
Le titre d’ingénieur
Les formations d’ingénieurs sont très nombreuses et nous vous conseillons de parcourir notre page Ingénieur (lien actif page ingénieur).
Les écoles d’ingénieur sont regroupées au sein de plusieurs organismes :
=> 155 écoles d’ingénieur sont membres de la Conférence des Grandes Écoles garantissant ainsi la recherche de l’excellence en liaison ave le monde de l’entreprise, les acteurs de l’économie et la société civile.
=> 206 écoles d’ingénieur publiques ou privées sont regroupées au sein de la Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’Ingénieurs. Ces 206 écoles sont habilitées par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) à délivrer le titre d’ingénieur diplômé.
Conseils CONNECT’Orientation :
Pour devenir Ingénieur, soyez attentif à l’habilitation de l’école à délivrer le diplôme d’ingénieur ! Le label CTI est un gage de qualité et d’expertise reconnu par l’État français. Les établissements habilités à délivrer le diplôme d’ingénieur sont répartis en France et dans 5 pays : Belgique, Bulgarie, Burkina Faso, Chine, Suisse et Viêtnam.
Seuls les titulaires de ce diplôme sont autorisés à porter le titre d’ingénieur.
Le Bachelor
Prémices d’une future reconnaissance ?
Bachelor… ce titre venu d’ailleurs fait un malheur auprès des bacheliers.
> Encore inconnu il y a peu, le Bachelor est très présent dans les écoles de commerce et notamment au sein des chambres consulaires (CCI) qui n’ont pas le droit de délivrer des Licences professionnelles. Son succès s’explique par l’hésitation des bacheliers à se confronter aux difficiles années de classes préparatoires et l’incertitude de conduire à son terme un cursus de Licence à l’Université dont la professionnalisation n’est pas la qualité première.
> Les grandes écoles proposent donc ce nouveau cursus en 3 ans faisant profiter à ses étudiants de la notoriété de l’école et d’une formation avec stages en entreprises et séjour à l’étranger.
La concurrence entre les établissements sur ce nouveau dispositif est très grande : il y a d’un coté les établissements offrant traditionnellement ce cursus et les nouveaux bachelors proposés par les établissements renommés et particulièrement bien armés. D’ailleurs, les meilleurs élèves de Bachelor poursuivront en Mastère ou MBA dans ces mêmes établissements prestigieux.
Mais si son atout majeur reste l’employabilité des diplômés à bac +3 sur le marché malgré la méconnaissance de ce diplôme du coté des recruteurs… la sélection à l’entrée est rude.
> Les droits de scolarité varient entre 3 500 et 7 500 € annuels selon l’établissement. 6 semestres et 180 ECTS valident le diplôme qui propose un cursus international (enseignements en anglais) et permet la poursuite d’études.
> Des labels internationaux sont souvent avancés par les établissements : Equis, AASBC passent au crible les enseignements et les programmes ainsi que les qualifications du corps professoral. Le visa du ministère n’est accordé que pour les meilleures formations en fonction de l’insertion professionnelle et des salaires notamment.
Ne pas confondre le Bachelor et le Bachelor degree, l’équivalent de notre licence dans les universités amériaines.
Le Bachelor degree se prépare en France en 4 ans dans les business school. On distingue le Bachelor of Arts (Sciences Humaines) et le Bachelor of Science (Sciences exactes).
Ainsi de prestigieuses écoles scientifiques ouvrent peu à peu leurs Bachelors
Les diplômes des écoles d’architecture
20 écoles nationales supérieures d’architecture (6 en Ile-de-France et 14 en régions), placées sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication délivrent :
le Diplôme d’études en architecture (DEEA) : cycle de 3 ans de grade Licence
le Diplôme d’état d’architecte (DEA) : cycle de 2 ans de grade Master
l’Habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP), formation en 1 an, permet à l’architecte d’endosser les responsabilités liées à la maîtrise d’œuvre
les Diplômes de spécialisation et d’approfondissement en architecture (DSA) proposent 4 mentions : architecture et risques majeurs, architecture et projet urbain, maîtrise d’ouvrage architecturale et urbaine et architecture et patrimoine. Le DSA est diplôme de niveau I (3ème cycle)
le Doctorat d’architecture est préparé en unités de recherche en 3 ans
Les écoles nationales supérieures d’architecture proposent également leurs diplômes propres aux écoles d’architecture (DPEA) dans différents domaines : scénographie, design, architecture navale, constructions parasismiques par exemple.
Les diplômes de comptabilité
La filière comptable propose 3 niveaux de diplômes :
le Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) propose une niveau de connaissances générales et spécialisées représentant le socle du cursus. Ce diplôme offre notamment des débouchés dans les cabinets d’expertise comptable, dans les cabinets conseils ainsi que dans les services comptables, juridiques et financiers des entreprises.
Le titulaire du DCG peut se présenter aux épreuves du diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) dont la possession permet d’accéder au stage d’expertise comptable. Il peut aussi poursuivre ses études en master.
Ouvert aux bacheliers technologiques STG ou STT, il est accessible aux bacheliers généraux des séries ES ou S.
Les établissements préparant au DCG sont des lycées spécialisés dans le secteur tertiaire ou les universités.
le Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) se prépare en 2 ans après le DCG ou équivalent. Il confère le grade de Master et permet d’accéder au DEC.
le Diplôme d’expert-comptable (DEC) est ouvert aux titulaires du DSCG et d’autres masters (comptabilité, contrôle, audit). Le DEC est un examen terminal (Bac + 8) qui nécessite d’avoir réalisé un stage de 3 ans en cabinet d’expertise comptable. Ce stage rémunéré permet de découvrir toutes les facettes d’un métier très règlementé et soumis à une déontologie. Quelques modules de formation, en instituts privés, complètent la préparation au DEC. Parallèlement, le stagiaire rédige un mémoire sur un thème de son choix. Le diplôme peut être complété par le certificat d’aptitude aux fonctions de commissaires aux comptes (CAFCAC).
Mises à niveau
la Mise à niveau en Arts Appliqués (MANAA) est accessible aux bacheliers non spécialisés et qui souhaitent suivre une formation dans le domaine des arts appliqués. A l’issue de la formation en 1 an, les élèves peuvent postuler l’entrée dans une des sections de technicien supérieur : Design de produits, Design de mode, textile et environnement, Design d’espace, Design de communication option A, graphisme – édition – publicité et option B, multimédia, Design de communication espace et volume, Concepteur en art et industrie céramique ou dans une des sections de diplôme des métiers d’art : Décor architectural, Habitat, Textiles et céramiques, Arts graphiques, Art des joyaux, Cinéma d’animation, Costumier du spectacle, Régie du spectacle, Lutherie.
la Mise à niveau Hôtellerie est nécessaire aux élèves non titulaire d’un bac technologique hôtellerie pour entrer dans les formations supérieures en hôtellerie. Attention : deux langues sont obligatoires, dont l’anglais.
La formation d’un an, préparatoire au B.T.S. comprend d’une part 20 semaines de cours (enseignements technologiques de l’hôtellerie et de la restauration, des langues vivantes et de la gestion) et un stage de 16 semaines dans une entreprise hôtelière d’autre part.
Bon à savoir…
6 niveaux de diplômes
→ Niveau VI : Brevet des collèges
→ Niveau V : CAP
→ Niveau IV : Baccalauréats (tous)
→ Niveau III : BTS, DUT… Bac + 2
→ Niveau II : Licences (toutes), Bachelor, Master première année … Bac + 4
→ Niveau I : Master 2, Ingénieur, MBA, Mastères, Doctorat
Reconnaissance des diplômes
Un diplôme national est délivré par l’État. Il atteste que l’étudiant a suivi un cursus, dans un établissement public ou sous contrat, dont le programme est défini et contrôlé par l’État. Les bacs, BTS, DUT, Licence, Master, Doctorat en font partie.
Le diplôme national est indispensable pour les professions réglementées (médicales, paramédicales, sociales, architecture, vétérinaire).
> Les diplômes visés (qui ont obtenu un visa de l’État pour une durée de 1 à 6 ans) : la liste est publiée au Bulletin Officiel de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
> Les titres répertoriés au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) sont des certifications accordées pour une durée de 1 à 5 ans.
Plus de 4000 formations sont inscrites au Répertoire RNCP et délivrent 7 710 titres (diplômes) qui ne bénéficient pas tous d’une reconnaissance par l’Etat.
> La Commission des Titres d’Ingénieur (CTI)
La CTI est un organisme indépendant chargé par la loi depuis plus de 80 ans d’évaluer toutes les formations d’ingénieur, de développer la qualité des formations et promouvoir le titre et les métiers d’ingénieur en France et à l’étranger.
> Les labels internationaux les plus courants
– European Quality Improvement System (EQUIS) : label de référence des grandes écoles de management pour la qualité de leur enseignement, leur pédagogie, capacité d’innovation, de recherche, les relations avec le monde de l’entreprise et la dimension internationale.
– Association to Advance collegiate Schools of Business (AACSB) : reconnaissance américaine évaluant les objectifs et les programmes des écoles de management.
– Association of MBA’s (AMBA) : label britannique évaluant uniquement la qualité des programmes MBA
– EPAS et EFMD : ils sont destinés à valoriser les programmes de formation à vocation internationale.