À l’Université en septembre 2017 ?

Le mauvais feuilleton de l’été 2017

Mauvais feuilleton de l’été, les non-affectations à l’Université touchent encore 65 000 bacheliers ou étudiants en réorientation. Après les différentes phases d’APB, ils n’ont obtenu aucune proposition de formation (université, classes préparatoires, DUT, BTS…). Notons que 80% des bacheliers ont été satisfaits : soit ils ont été affectés dans des filières sélectives, soit ils ont été chanceux au tirage au sort pour entrer dans la filière universitaire qu’ils souhaitaient !

Le nombre d’élèves tirés au sort est en très nette augmentation cette année à tel point que les proviseurs « ne décolèrent pas ». En effet, ils ont expliqué à leurs élèves de Terminale que les vœux étiquetés pastille verte seraient forcément satisfaits ! Que s’est-il passé ? Les candidats scolarisés en classe de terminale générale ont été contraints de choisir au moins un vœu d’#admission en filière universitaire « à pastille verte », filière en principe à effectifs non limités. De fait, cela a provoqué une forte augmentation des candidatures pour ce genre de formations. En conséquence, certaines formations « à pastilles vertes » sont devenues des formations « à pastille orange », c’est-à-dire « non sélectives mais à effectifs limités »… la suite on la connaît : 92 Licences sont touchées (Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), psychologie… comme les années précédentes mais aussi sciences de l’éducation, arts du spectacle, information-communication, droit…) et un très grand nombre de lycéens se sentent injustement traités.

Ce dysfonctionnement est amplifié par les effets du petit babyboum de l’année 2000

30 000 naissances supplémentaire en 2000 ! Ces jeunes terminent actuellement l’enseignement secondaire et se présentent aux portes de l’université… Cette nette augmentation qui devrait se poursuivre encore quelques années (Le Monde Campus estime la hausse du nombre d’étudiants entre 1,9 et 2,9% par an) oblige les facultés à « pousser les murs » pour accueillir tout le monde… à moins que des dispositions notamment de sélections ne soient prises. La réforme du #baccalauréat et la sélection à l’entrée à l’Université font partie des solutions évoquées par le Ministère.

Ainsi, une concertation entre la Ministre et les acteurs de l’enseignement supérieur a débuté le 17 juillet dernier : il s’agit de trouver des solutions pour ces milliers de jeunes car plus de 38 000 d’entre eux n’ont reçu « aucune proposition sur les vœux formulés sur APB », et 26 651 d’entre eux avaient postulé « uniquement dans des filières sélectives pour lesquelles leur candidature n’a pas été retenue ».

L’été qui devait être serein ne le sera pas !

Pour tous ces jeunes qui viennent d’obtenir leur Bac, très brillamment pour certain, l’été qui devait être serein ne le sera pas !

La procédure complémentaire ouverte jusqu’au 25 septembre offre encore 187 000 places dans l’enseignement supérieur mais… Quelle filière choisir ? Faut-il entamer un cursus dans une filière où il y a de la place mais qui ne correspond pas à ses aspirations ? Faut-il choisir de partir se perfectionner dans une langue étrangère, organiser dans l’improvisation un séjour à l’étranger ? Faut-il se rabattre sur u

ne école privée, souvent très chère qui accueillerait les malchanceux ? Car le nombre de places restantes en procédure complémentaire est bien supérieur aux besoins… sans nécessairement correspondre aux #choix des jeunes. Sans parler des contraintes géographiques…

Les jeunes et les familles concernés ne doivent pas désespérer. Pour Bruno Magliulo, quelques possibilités s’offrent encore aux candidats qui n’ont toujours aucune affectation :
> Se tourner vers les établissements hors APB qui disposent de places non encore pourvues, et dont les inscriptions ne seraient pas terminées…
> N’oubliez pas non plus qu’en septembre les forums « inscriptions tardives » peuvent vous aider.
> Si vous choisissez de passer une année sur le marché du travail, une année à l’étranger… voire une année sabbatique, il vous faudra repasser par APB en respectant les délais de l’année 2017-2018.
> Peut-être préférerez-vous un redoublement volontaire en classe de terminale ? Mais attention, les lycées sont eux-aussi soumis à des capacités d’accueil… Il vous faudra donc négocier avec le chef d’établissement. Notre conseil : approfondissez votre projet de formation supérieure pour convaincre du bien-fondé de ce redoublement.

Une chose est certaine, le portail APB dans sa forme actuelle a atteint ses limites. Les acteurs de la communauté éducative sont mobilisés et les choses devraient évoluer. #connectorientation suit ce dossier pour vous.

Myriam Morin Buros & Elisabeth Lê

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