Architecture et paysage
Sur cette page :
- Les formations en architecture
- Les formations en urbanisme
- Les formations du paysage
Les projets architecturaux sont variés : construction d’un immeuble, réaménagement d’une cafétéria, réhabilitation d’une maison, etc. L’architecte est le maître d’œuvre de tous ces chantiers. Il suit le projet de construction, de la commande à la livraison.
Devenir architecte suppose des qualités notamment de créativité ! Concepteur, l’architecte n’a pourtant rien d’un artiste qui travaillerait seul face à l’ordinateur. Son travail ne s’arrête pas à l’idée et au dessin. Aujourd’hui, l’architecte est aussi un technicien et il suit son projet jursqu’à la livraison à ses clients, des particuliers, des collectivités territoriales, des entreprises, etc.
L’architecte fait face à de nombreuses contraintes techniques : choix des matériaux, problèmes réglementaires et financiers, date d’achèvement du projet, etc. De plus, l’architecte doit concilier le besoin du client et des utilisateurs, négocier avec les entreprises et les bureaux d’études.
La majorité des architectes (près de 70 %) exerce en libéral, mais la plupart débutent comme salariés dans de toutes petites agences (moins de 4 personnes). Quelques-uns intègrent, par voie de concours, le secteur public.
> Études et formations pour devenir architecte
Les missions de l’architecte se diversifient : de la conception et réalisation de bâtiment et de l’intervention sur le bâti existant aux projets urbains, ruraux et paysagers ; de la recherche en architecture et de la prévention des risques majeurs dans la construction à l’assistance à la maîtrise d’ouvrage ; de la diffusion de la culture architecturale et urbaine au design ou à des métiers de décideurs publics dans les services de l’État et des collectivités territoriales.
L’architecte : un concepteur de projets
Les projets confiés à l’architecte peuvent concerner des constructions neuves, des réhabilitations, des aménagements urbains et paysagers, etc.
Ils peuvent résulter d’une commande privée de gré à gré ou d’un concours public. L’architecte (maître d’œuvre) les réalise pour
le compte d’un commanditaire (maître d’ouvrage) et veille au respect de l’enveloppe budgétaire et des réglementations en termes de sécurité, de structures et de mise en œuvre de la construction, d’accessibilité et de développement durable. Les architectes s’insèrent aussi dans
de nouveaux champs d’exercice, tels que l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, ou intègrent le milieu professionnel de la maîtrise d’ouvrage.
Les partenaires de l’architecte
On peut distinguer les prestataires qui participent à la conception du projet au sein
de l’équipe de maîtrise d’œuvre dont l’architecte est le mandataire (bureaux d’études techniques, économistes de la construction, paysagistes, urbanistes, sociologues, etc.) et ceux qui sont chargés des travaux de réalisation des bâtiments (entreprises de BTP, artisans).
Un diplôme d’état mais des statuts variés
Pour porter le titre d’architecte, il faut être titulaire du diplôme d’État d’architecte (« architecte diplômé d’État » – ADE 1) et de l’habilitation à l’exercice de la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP). Il faut également produire une attestation d’assurance civile professionnelle, respecter des règles de déontologie et être inscrit au tableau régional de l’Ordre des architectes. L’architecte maître d’œuvre peut exercer à titre individuel sous forme libérale, ou en tant qu’associé d’une société d’architecture, ou bien en tant que salarié d’un architecte ou d’une société d’archi- tecture. Il peut également passer des concours de la fonction publique de l’État ou de la fonction publique territoriale. La maîtrise d’ouvrage s’exerce en entreprises, chez des investisseurs institutionnels de l’immobilier privés ou publics (sociétés d’économie mixte, organismes HLM), des collectivités publiques (État, collectivités territoriales, etc.)
> Organisation des études
Pour exercer, il est indispensable d’être titulaire du Diplôme d’Etat d’architecte (DEA). La formation dure 5 ans plus 1 année pour obtenir la HMONP. Les études s’organisent en 2 cycles :
- Premier cycle en 3 ans pour obtenir le diplôme d’études en architecture (DEEA) – Grade de Licence. Ce premier cycle permet d’accéder à un emploi en agence ou en bureau d’études.
- Deuxième cycle en 2 ans pour obtenir le diplôme d’architecte (DEA) – Grade de Master. Ce diplôme permet d’exercer le métier d’architecte salarié.
> Les écoles d’architecture
Il y a 20 écoles nationales d’architecture en France : Paris, Lyon, Strasbourg, Rouen, Versailles, etc. S’ajoutent deux établissements spécialisés délivrant un diplôme reconnu d’architecte : l’Institut national des sciences appliquées (INSA) à Strasbourg et l’Ecole spéciale d’architecture à Paris (ESA).
Qu'est-ce que la HMONP ?
L’habilitation à la maîtrise d’oeuvre en son nom propre (HMONP) est une formation initiale qui permet d’obtenir une qualification professionnelle reconnue par la branche des entreprises d’architecture. La formation se compose de 150 heures de formation théorique en école d’architecture et nécessite une mise en situation professionnelle d’au minimum 6 mois au sein d’une agence d’architecture. Cette qualification professionnelle peut être obtenue en Formation initiale ou en Formation continue.
La formation HMONP en 1 an (habilitation à exercer la maîtrise d’oeuvre en son nom propre) permet d’exercer en libéral et de s’inscrire à l’Ordre des architectes.
> Les spécialisations en architecture
- Le Doctorat en architecture (bac+8)
- Le DPEA (diplôme propre aux écoles d’architecture) offre plusieurs spécialités complémentaires : design, scénographie, architecture navale…
- Le DSA (diplôme de spécialisation et d’approndissement) présente 4 mentions : projet urbain, maîtrise d’ouvrage, risques majeurs, patrimoine.
> Salaires et évolution de carrières
Le salaire mensuel d’un jeune architecte débutant, salarié d’une agence, est d’environ 2 200 € brut.
Les revenus d’un architecte installé à son compte dépendent de la taille de son agence et de l’importance de sa clientèle.
Les revenus des architectes varient selon les compétences et la notoriété : de 3 000 € à 6 000 €.
L’architecte peut évoluer vers d’autres fonctions dans les domaines de l’urbanisme, du paysage et de la décoration. Il peut également se diriger vers l’expertise auprès des tribunaux, la conservation des monuments historiques ou l’enseignement.
> Le double diplôme Ingénieur-Architecte
Le double cursus architecte-ingénieur est basé sur un partenariat entre l’école d’architecture et l’école d’ingénieur. Il est sélectif.
La durée des études est alors de 7 ans et l’organisation du cursus varie selon les écoles. Généralement,
- Au cours du 1er cycle d’études, les étudiants approfondissent les enseignements scientifiques parallèlement à leur formation d’architecte.
- Lorsqu’ils sont diplômés en architecture (bac+5), ils complètent leur parcours par 2 années d’études supplémentaires en école d’ingénieurs (bac+7), et obtiennent le diplôme d’ingénieur.
Les écoles proposant le double cursus sont les ENSA de Marseille, Toulouse, Nantes, Paris-La Villette, Paris-Belleville, Marne-la-Vallée, Lyon et Rennes. Les écoles d’ingénieur partenaires sont : CNAM, École des Ponts ParisTech, EIVP, ENTPE Lyon, ESTP Paris, Écoles centrales de Lyon et Nantes, INSA Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse, Polytech Clermont-Ferrand et Marseille
Inversement certaines écoles d’ingénieur proposent le double cursus ingénieur-architecte : École des Ponts ParisTech, EIVP Paris, ENTPE Lyon, ESTP Cachan, Centrale Lyon, Centrale Nantes, les INSA Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse, les Polytech Clermont-Ferrand et Marseille
Les formations en urbanisme
LE PAYSAGISTE. Le paysagiste concepteur applique la démarche du projet au domaine du paysage. Cette notion de « paysage » s’entend plus largement que la conception de « parcs et jardins ». Le paysagiste conçoit des projets et en suit la réalisation dans des contextes spatiaux, culturels et sociaux à différentes échelles. Il intervient dans des aména- gements concernant l’espace public et urbain, les jardins contemporains et historiques, les espaces dévolus à la circulation, les réseaux liés à l’énergie, les sites en déshérence, les sites touristiques, les sites patrimoniaux et protégés, les espaces ruraux. Ses connaissances touchent aux propriétés des végétaux, aux techniques de construction, aux matériaux, à la perspective, à la topographie.