Filières en tension : quelle sélection ?

D’un coté une ouverture large des filières universitaires… de l’autre coté des capacités d’accueil et de sécurité des étudiants non extensibles !
La répartition des lycéens dans les filières en tension (Médecine, Droit, STAPS et Psycho) prend en compte, selon les textes, les critères suivants : domicile, situation de famille du candidat, préférences exprimées dans le classement des vœux. Ainsi, « la priorité est donnée aux élèves de l’Académie, puis s’ils sont trop nombreux, uniquement à ceux parmi eux ayant mis cette formation-là en premier vœu » écrit Séverin Graveleau dans Le Monde du 10 mai 2016.

Depuis ces dernières années, le nombre de lycéens étant de plus en plus élevé, le nombre de candidats ainsi obtenu est resté encore supérieur aux capacités d’accueil des Universités. Ce devrait être encore le cas cette année.
Or si les capacités sont limitées, il est alors envisageable de procéder par tirage au sort. L’année dernière, ce sont 190 mentions de licence qui ont procédé ainsi, selon l’UNEF.
Nous mentionnions, il y a quelques semaines que les STAPS étaient particulièrement tendues ! 8 établissements seulement ne sélectionnent pas leurs candidats.
Et c’est bien ce point qui fait polémique actuellement ! Car les élèves concernés redoutent le caractère aléatoire de la procédure : certains ont muri leur projet et n’envisagent pas d’autres voies d’études.

Le vœu libre sur APB pourrait être une voie permettant la répartition théorique des lycéens… en théorie bien-sûr. Renoncer à une formation longtemps espérée pose question. À ce jour, aucune certitude sur les clés de répartition des futurs étudiants. La question du tirage au sort relance la sélection des candidats à l’entrée à l’Université : mais sous quelle forme ? Réforme des études de médecine par exemple, prérequis dans certaines filières pour les présidents d’Université…multiplication des passerelles entrantes et sortantes…

E. LÊ, Coach d’orientation scolaire