Depuis plusieurs années, la rentrée en STAPS est « mouvementée » ! Les candidatures en première année (L1) sont très largement supérieures au nombre de places disponibles. De ce point de vue, la rentrée 2017 est certainement la plus catastrophique !
Près de 10 000 candidats aux études STAPS n’ont pu être admis en première année…
La rentrée 2017
Certes, tout au long de l’été dernier, des rallonges budgétaires et des appels ont été lancés aux Directeurs des UFR STAPS. Ces derniers ont, pour la plupart, « poussé » les murs et se sont engagés à accueillir plus d’étudiants que leur capacité d’accueil initiale. Le résultat est que, comme dans d’autres filières (Psycho par exemple), les groupes de Travaux Dirigés sont surchargés, les étudiants n’ont pas forcément de places assises en Cours Magistraux… Et parfois l’Université (les services centraux) n’attribue carrément pas de salle de cours ! La réalité dépasse la fiction…
Mais que viennent donc chercher ces milliers de jeunes en STAPS ?
Contrairement à ce qui est annoncé partout, les études en STAPS ne mènent pas au seul métier de professeur d’Éducation physique. Bien au contraire ! Les études en STAPS sont probablement les études supérieures les plus ouvertes des filières universitaires.
Les secteurs d’intervention des diplômés sont très diversifiés parce que le sport est aujourd’hui partout et représente selon le Bureau de l’économie du sport (ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports) pas loin de 2% du PIB en France. La récente attribution des Jeux Olympiques à la France devrait relancer encore le développement de ce secteur qui apparaît comme un secteur à haut potentiel.
Quelques exemples :
> Le marché des articles de sport nécessite par exemple des managers, des forces de vente dynamiques et passionnées, des testeurs, des techniciens, des ingénieurs…
> Le sport professionnel permet certes à des sportifs de participer aux compétitions de haut niveau mais autour d’eux, entraineurs, coachs, préparateurs physiques, préparateurs mentaux et autres organisateurs animent le sport professionnel.
> L’événementiel sportif est un secteur non négligeable en développement avec les professionnels de la communication, de l’organisation, des médias…
> La multiplication des équipements sportifs et de loisirs favorise aussi l’organisation du sport au niveau local.
Ainsi de nombreux emplois publics et privés se développent…
Les secteurs traditionnels du sport ne sont pas en reste : ainsi, les UFR STAPS forment les animateurs du sport et des loisirs, les professeurs d’EPS, les professionnels des Activités Physiques Adaptées dans le domaine de la Santé et de la rééducation…
On retiendra que le secteur du sport et son expansion attire les jeunes même si on peut aussi s’interroger sur la capacité des marchés à absorber ces jeunes diplômés. Quoi qu’il en soit, loin d’être bouchées, les filières de formation STAPS restent probablement celles où les taux d’employabilité sont élevés.
Que dire aussi du déroulement des études ?
Alors que les formations supérieures sont souvent pointées du doigt pour leurs taux de réussite peu élevés notamment lors du passage de première en deuxième année (de l’ordre de 40% en moyenne), les STAPS présentent une grande capacité à faire réussir leurs étudiants. Certes, il y a toujours ceux qui sont venus pour faire du sport et qui sont surpris de devoir travailler dans les sciences d’appui indispensables… Mais globalement, les études en STAPS permettent non seulement de réussir mais aussi une insertion très honorable sur la marché de l’emploi… Et c’est peut-être cela que tous ces jeunes viennent chercher dans cette filière de formation.
Elisabeth LÊ, PhD
0 commentaires