Le rapport de F. Weil, conseiller d’Etat et aussi ancien recteur de Paris, du recteur d’Aquitaine O. Dugrip et des inspecteurs généraux MP Luigi et A Perritaz a été publié ces derniers jours par le ministère. Au cœur du projet, l’organisation concrète du passage à 13 académies annoncé pour 2021. Sont attendues des modifications importantes dans la gestion des personnels et notamment les affectations des enseignants.

Le système actuel a été mis en place en 2015 et il a été constaté une déperdition importante d’énergie. Les services académiques sont aujourd’hui surchargés et les auteurs du rapport de s’interroger sur l’utilité de leur investissement et sur l’efficience de l’action administrative régionale.

Donner plus de pouvoir aux recteurs qui deviendraient des recteurs de région est un enjeu considérable. En effet la nouvelle territorialisation leur permettrait de peser davantage et de s’impliquer financièrement sur différentes orientations politiques : campus des métiers et des qualifications, décrochage scolaire, réussite et parcours d’excellence, etc.

Par ailleurs, la gestion des personnels enseignants mutualisée pourrait diminuer le nombre de comités ou de groupes de travail nécessaires à la coordination interacadémique. Les auteurs du rapport soulignent que « le sentiment est fort que le dispositif est déjà au bout des effets bénéfiques qu’il pouvait produire ».

Ainsi, au plus tard à la rentrée 2021, les services déconcentrés des ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation devraient être harmonisés avec les autres administrations. On ne parlerait plus de région académique mais d’académie tout court, celle-ci étant basée sur le périmètre des régions.